Samuel Umtiti : 'Barcelone, c'est un autre monde'
Éloigné des terrains durant presque six mois, Samuel Umtiti a retrouvé les terrains samedi dernier lors de la victoire du Barça contre le Rayo Vallecano au Camp Nou (3-1). À la veille du match retour des 8èmes de finale de la Ligue des Champions contre l’Olympique Lyonnais, le champion du monde analyse cette rencontre dans les colonnes du célèbre quotidien L'Équipe. Morceaux choisis.
Un match spécial
"J'étais fier de revenir dans ma ville au match aller et de revoir les personnes qui m’ont permis d’atteindre le très haut niveau. Entendre les gens scander mon nom et lire la banderole des supporteurs, c’était très émouvant. Cela veut dire que les gens gardent un bon souvenir de moi. C’était très bizarre d’être adversaire de Lyon. C’était un sentiment très fort et cela aurait été pu l’être encore plus si j’avais joué."
Le retour au Camp Nou
“Un Club comme le nôtre doit gagner et se qualifier. Nous sommes sereins. Actuellement, nous sommes bien collectivement. Même si l’on sait qu’en Ligue des Champions, c’est différent."
Sur sa blessure au genou
"Je suis content de retrouver les terrains. C’est au coach de décider si je dois jouer. Le plus important reste ma santé et que je me sente bien dans mon corps et avec mon genou."
Sa relation avec Bruno Genesio
"Nous avons une relation fusionnelle. Quand il arbitrait à l’entraînement à Lyon, je râlais et trouver des excuses parce que je déteste perdre. Mais toujours dans le respect. C’est énorme ce qu’il est en train de réaliser à Lyon, en se qualifiant pour la Ligue des Champions et en passant la phase de groupes."
L’après Coupe du Monde
"Après la Coupe du Monde, où j’ai vécu des moments incroyables, j’ai eu mes problèmes de genou. Déjà en Russie, je serrais les dents et jouais du mieux possible mais à Barcelone la douleur est revenue. J’ai dû prendre la decision de faire une pause pour prendre soin de mon genou. Et elle a duré plus que prévu."
Son but en demi-finale contre la Belgique
"Je disais toujours que j’allais marquer de la tête en Coupe du Monde, sur le ton de la rigolade. Maintenant, tout le monde m’en parle dans la rue. Surtout de la célébration. Parfois, on dirait que les gens se souviennent plus de ma célébration que de mon but. Si je marque à nouveau, je la referai."
Son secret ? Se parfumer à la mi-temps
"J’ai commencé à Lyon. Mahamadou Diarra s’entraînait avec la réserve où je jouais et il se mettait du parfum avant d’aller sur le terrain. Je lui ai demandé pour quelle raison il faisait cela étant donné qu’il allait sentir la transpiration par la suite et il m’a répondu que grâce à cela il avait remporté de nombreux titres au Real. Alors j’ai fait pareil ! À Barcelone, je ne pense pas être le seul à le faire. C’est peut-être pour cela que nous gagnons des trophées ! (rires)"
Son auto-portrait
"Ceux qui ne me connaissent pas peuvent penser que je suis froid et trop sérieux. Mais je passe la journée à faire des blagues. Si tu regardes mon téléphone, on se chambre tous dans les groupes. Si tu me vois avant un match, tu vas dire "Il prépare un match de CFA lui ou quoi ?" mais je pense qu’on peut rigoler et se chambrer avant le match, tant qu’on est sérieux sur le terrain. À Barcelone, c’est un autre monde. Tu peux faire des blagues, danser, personne ne va penser : "Regarde celui-là, il n’a pas l’air très concentré !". En France, c’est différent, si tu rigoles dans le vestiaire, on va penser que tu vas mal rentrer dans ton match et passer à côté. Mais je pense qu’il faut changer cette mentalité car cela pourrait aider certains joueurs à être plus performants."