Ces Français qui ont entraîné le Barça

Chaque 25 avril, le Barça se remémore Johan Cruyff, qui aurait fêté ses 73 ans aujourd’hui, et Tito Vilanova, qui nous a quittés il y a 6 ans jour pour jour. Le souvenir de ces deux anciens coaches du Barça ramène à l’esprit des images chargées d’histoire et d’émotion.

Inventeur de la philosophie du jeu blaugrana et entraîneur de la Dream Team dans les années 90, le 'Hollandais Volant' a imprégné son style au Barça et reste vénéré par le monde du football. Avec ses 250 victoires sur le banc, il est l'entraîneur le plus prolifique de l'histoire du Club catalan.

Parti trop tôt, Tito Vilanova restera dans l’histoire comme le coach de la Liga à 100 points, parachevée avec 15 points d'avance sur le Real Madrid, 2ème, en 2013.

Plus méconnus que les entraîneurs précédemment cités, saviez-vous que deux Français ont dirigé le Barça à travers son histoire ?

Helenio Herrera, inventeur du ‘Catenaccio’  

Né en 1910 et mort en 1997, cet Argentin naturalisé Français (en photo ci-dessus et ci-dessous) est reconnu comme étant l’un des entraîneurs les plus marquants du XXème siècle.

Après avoir migré d’Argentine vers le Maroc (alors colonie française) avec sa famille, il obtient la nationalité française et rejoint l’Hexagone alors qu’il n’a que 16 ans.

Même s’il n’a remporté qu’une Coupe de France en tant que joueur et qu’une grave blessure au genou l'a obligé à raccrocher les crampons à seulement 25 ans, il a su se construire une notoriété sur le banc dans quatre pays différents. En Italie, à l’Inter, il met en place le fameux Catenaccio pour bâtir la meilleure équipe du monde dans les années 60. Surnommé H.H ou ‘El Mago’, il reste un entraîneur de référence de l'autre côté des Alpes et des Pyrénées.

Il dirige le Barça durant deux étapes (1958-60 et 1979-81), et inculque son style vertical, basé sur des contre-attaques rapides, dépourvues de dribbles inutiles. Il déclare alors : « On joue mieux à 10 qu’à 11 ».

Il est le précurseur des mises au vert et le premier entraîneur à prendre en compte l’hygiène de vie, l’alimentation et la préparation mentale de son groupe.

Helenio Herrera, un stratège miticuleux

En Catalogne, il remporte deux Ligas (1959 et 1960), deux Coupes du Roi (1959 et 1981) et une Coupe des Villes de Foires, l’équivalent de l’Europa League actuelle. Avec la légende blaugrana Kubala dans son équipe, il rivalise avec le Real Madrid de Di Stefano et déclare notamment, en opposition au style merengue : « Le football d’aujourd’hui ne repose pas sur un seul joueur. L'essentiel est de jouer en équipe. »

Il revient au Barça en 1979/80 afin de remplacer Rifé sur le banc blaugrana puis, quelques mois plus tard pour reprendre le flambeau de Kubala et soulever la Coupe du Roi en 1981.

Décédé en 1997, c’est désormais sa femme qui défend sa philosophie et sa tactique à ceux, nombreux, qui critiquent son mari défunt pour son jeu reposant sur une défense vérrouillée.

Il figure dans le Top 5 des meilleurs entraîneurs de l’histoire selon France Football et numéro 1 de la Liga selon le CIHEFE.

Lucien Muller (1978-79)

Surnommé « Le Petit Kopa » ou « Don Luciano », ce brillant meneur de jeu arrive en Espagne en 1960. Après avoir défendu les couleurs du Real Madrid, il rejoint le Barça et devient un des premiers à être transféré depuis le club merengue vers l’entité blaugrana.

Il est aujourd’hui le seul Français à avoir porté le maillot du Real et du Barça.

À la fin de sa carrière, il devient entraîneur et qualifie les Blaugrana pour la finale de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe, que le Club remporte sans lui, limogé, face à Düsseldorf (4-3). Son étape ne dure que 27 journées de Liga et il laisse le Barça à la 7ème place du championnat.

Lucien Müller, entraîneur du Barça lors de la saison 1978-79

Les coaches néerlandais comme tradition

Si les entraîneurs français ont été rares dans l'histoire du Barça, on ne peut pas en dire autant des Néerlandais, aux premières places des coaches comptant le plus de matches dirigés sur le banc blaugrana. Johan Cruyff, avec 430 matches dirigés, est le recordman en la matière.